Cryptoactifs et crimes sur le dark web : analyse des tendances de 2020

Depuis la naissance des Cryptoactifs, ils sont étroitement liés à des crimes en ligne tels que le dark web et le blanchiment d'argent en raison de leur haut niveau de confidentialité et de leur nature transfrontalière. En fait, le dark web est l'un des plus grands cas d'utilisation des Cryptoactifs.

En 2013, le commerce électronique du dark web "Silk Road", surnommé "la version sombre de JD.com", a été fermé par les autorités. Cependant, cela n'a pas empêché le développement du dark web. Au contraire, la taille et le nombre des marchés du dark web ont connu une croissance à contre-courant. Les données montrent que l'activité du marché du dark web a doublé en 2020 par rapport à 2019.

En avril 2020, des médias ont révélé que 530 000 mots de passe de comptes Zoom étaient en vente sur le dark web, impliquant plusieurs institutions bien connues. Chaque compte était proposé à seulement 0,002 centime, pour un prix total d'environ 10 dollars. Après vérification, la plupart des données correspondaient effectivement, ce qui laisse à penser que Zoom avait probablement subi une attaque par collision de bases de données. Cela signifie que des hackers ont utilisé des informations de compte précédemment divulguées pour tenter de se connecter un à un sur Zoom via un programme automatique, afin de voler la vie privée des utilisateurs.

Dans les transactions sur le dark web, les Cryptoactifs jouent un rôle indispensable. En 2019, seulement le Bitcoin a enregistré plus de 1 milliard de dollars de transactions sur le marché du dark web. En plus du Bitcoin, des Cryptoactifs tels que Monero, Litecoin, Zcash, Dash et Ethereum sont également largement utilisés dans divers échanges illégaux.

Les Cryptoactifs sont prisés par le dark web principalement parce qu'ils n'ont pas besoin de passer par des institutions financières tierces, n'ont pas d'organisme émetteur central et ne peuvent pas être émis à volonté. Leur caractéristique de fonctionnement sur un réseau mondial rend les transactions à la fois pratiques et anonymes.

Cependant, l'anonymat des cryptoactifs pose également d'énormes défis aux forces de l'ordre. Les méthodes de blanchiment d'argent couramment utilisées par les hackers consistent à utiliser des services d'échange de monnaies numériques pour convertir des cryptoactifs en monnaies intermédiaires telles que la monnaie des jeux en ligne, avant de les échanger finalement en monnaies fiduciaires. Ils utilisent également des services de mélange pour disperser les fonds en petites sommes, allongeant ainsi les intervalles de transaction afin d'échapper à la régulation.

Avec la recrudescence des activités criminelles sur le dark web, 2020 pourrait devenir l'année du crime décentralisé. Les criminels se tournent vers de nouvelles plateformes décentralisées telles que Telegram, Signal et WhatsApp, et engagent des experts en chiffrement pour leur fournir des conseils professionnels. Cela constitue de nouveaux défis pour les forces de l'ordre et la stabilité financière.

Pour faire face à ces défis, il est nécessaire d'établir un système de réglementation approprié :

1. Utiliser la technologie KYT( Know Your Transaction) pour identifier les transactions suspectes.

2. Renforcer le partage et la collaboration d'informations entre les entreprises, les régulateurs, les autorités judiciaires et les bourses.

3. Promouvoir la coopération internationale et établir un système de régulation sans frontières.

4. Jouer le rôle d'intermédiaire des sociétés de sécurité, favoriser le partage d'informations entre toutes les parties.

Une certaine société de sécurité a surveillé en continu le dark web grâce à son système de conformité et d'enquête anti-blanchiment, et a aidé à enquêter sur plus de 40 affaires criminelles impliquant des Cryptoactifs, fournissant des preuves clés aux autorités judiciaires.

Face à la dualité de la criminalité sur le dark web, nous devons à la fois être vigilants quant à ses impacts négatifs et reconnaître son aspect d'innovation technologique. Nous ne pouvons pas ignorer la criminalité liée aux Cryptoactifs, mais nous devrions, tout en prenant conscience de ses perspectives d'application potentielles, comprendre pleinement les risques associés.

À l'avenir, une coopération internationale étroite et une utilisation efficace de la technologie seront essentielles pour réglementer les cryptoactifs. Nous devons promouvoir le développement sain des cryptoactifs tout en empêchant qu'ils ne deviennent un terreau pour les activités illégales et un perturbateur de l'ordre financier.